Choses à Savoir - Culture générale - Pourquoi dit-on un “fiasco” et un “chauffeur” ?
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Pourquoi un fiasco ?Le mot fiasco ne vient ni du théâtre français ni de la politique contemporaine, mais… de l’italien, et plus précisément de fare fiasco, qui signifie littéralement : « faire bouteille ».Une expression mystérieuse, n’est-ce pas ?Au XVIIIᵉ siècle, à Venise, les comédiens ratant totalement une scène se voyaient infliger une sanction amusante : rejouer leur passage en tenant une grande bouteille — un fiasco en italien — ce qui tournait leur prestation en ridicule. L’expression fare fiasco a alors pris le sens figuré de « rater complètement », « échouer de façon lamentable ».Les Français, friands d’italianismes à cette époque (opéra, musique, théâtre), ont emprunté le mot. En français, faire fiasco devient synonyme d’échec total, puis le mot s’autonomise : un fiasco, c’est un échec retentissant. Le mot est court, sonore, et son côté exotique lui a permis de s’imposer durablement dans la langue.Pourquoi un chauffeur ?Le mot chauffeur ne vient pas d’une personne qui « conduit », mais d’une personne qui… chauffe.À l’origine, vers le XIXᵉ siècle, un chauffeur était l’ouvrier chargé d’alimenter un four, une machine à vapeur ou une locomotive. Il chauffait le moteur — littéralement. Quand les premières automobiles apparaissent, elles fonctionnent grâce à un moteur thermique complexe qui nécessite toute une série de gestes techniques. Le conducteur n’est pas un simple usager : il est celui qui fait fonctionner la mécanique, qui la « chauffe ».On parle donc naturellement du « chauffeur de voiture », c’est-à-dire l’opérateur technique de la machine. Peu à peu, alors que les moteurs deviennent plus simples, le sens du mot glisse : chauffeur ne renvoie plus à celui qui chauffe, mais à celui qui conduit un véhicule… en particulier pour quelqu’un d’autre. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
